Après être sorti de prison
- 6 févr. 2019
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 11 févr. 2019

La durée moyenne d’enfermement dans les prisons françaises est d’environ 11 mois et demi, elle a presque triplé ces quarante dernières années (4,3 mois en 1975), c’est l’une des explications majeures de la surpopulation carcérale en France. Durant cette période la phase de détention avant le procès est aussi inclue. Elle est ensuite transformée en durée de peine déjà purgée lors la condamnation de l'individu.
Sortir de prison demande certaines conditions et certains critères. On présente le projet aux juges d’application des peines, et à partir de cela on voit si une sortie est envisageable ou non. Tout dépend de :
- la qualité de sortie,
- du comportement,
- de certaines addictions (stupéfiant, alcool,...),
- si le détenu est primaire, c'est à dire lorsque c'est la première fois qu'il se retrouve en prison.
Lorsque l'individu parvient à sortir de prison on l'accueille en sursit avec une mise à l'épreuve, en contrainte pénale ou bien avec des travaux d’intérêt généraux (TIG).
De plus en plus de magistrats utilisent le placement sous surveillance électronique (PSE). On munit les détenus d'un bracelet électronique qui signale constamment leurs positions, ils ont des horaires et des distances à respecter. Pourtant cette méthode n'empêche pas les détenues de récidiver, mais cela permet au moins au détenu de garder une vie plus au moins normale; telle que la semi-liberté. En effet le concerné se voit être en prison le soir et la journée il a l'autorisation de sortir. Cela leur permet aussi de pouvoir conserver leurs boulots. La semi-liberté ou un placement extérieur permettent ainsi au détenu de passer doucement à un rythme inférieur à celui imposé par l’enfermement.
Sortir c'est la période ou la personne se heurte aux plus gros problèmes socio-professionnels. Se retrouver à l’extérieur peut être un vrai choc, parce qu’elle aura perdu durant son incarcération le sens de tout ce qui rythme une vie quotidienne normale. Les personnes incarcérées sont dépendantes de la prison et subissent une perte d’autonomie quasi-totale. Si l’accompagnement de chacun s’arrêtait lorsqu'il mettrait un pied à l'extérieur , le travail serait incomplet, voire inutile. Pour cela les détenus se voient encore recevoir des rendez vous avec les CPIP, les conseillers pôle-emploi et des associations sont notamment ouvertes à eux s'ils le souhaitent.
le rôle des associations dans la vie des anciens détenues
• elles les aident à préparer un retour à la vie libre (aménagements de peine, logement, accompagnement social…); • elles œuvrent au maintien des liens avec les familles (accueil et accompagnement de celles-ci, des enfants…); • elles accompagnent les personnes âgées, isolées, handicapées, hospitalisées ou en fin de vie ; • elles luttent contre l’homophobie et toute forme de discrimination ; • enfin, elles permettent la présence de la société civile dans le processus disciplinaire des établissements pénitentiaires.
Le travail avec les partenaires associatifs, comme avec d’autres partenaires publics ou privés, contribue à élargir le nombre d’opportunités dans le cadre de la prévention de la récidive et de l’inclusion sociale.


La plupart des associations suivent les détenus même après leur incarcération pour les aider dans la vie de tous les jours quand ils ont besoin d'aide comme l’association R'libre qui fût fondée en 1991 à Tourcoing puis implantée en 2004 à Lille .
Mais entre l’intérieur et l’extérieur, la marche reste parfois trop haute, en dépit du suivi. Le saviez-vous ? En France, le taux de récidive au sens large est de 40,8 %.
Comments