La Réinsertion

La réinsertion post-carcérale est le processus qui consiste à réintroduire un détenu dans la société civile à la fin de sa peine carcérale. Elle est à la fois psychologique et sociale.

Maintenir les liens familiaux est une des conditions fondamentale de la réinsertion des personnes placées sous mains de justice (PPSMJ). Elle permet aussi la prévention de la récidive dans le but de la limiter.

C'est notamment une des principales missions de l'administration pénitentiaire effectuée en collaboration avec les collectivités territoriales, des associations, des conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation ainsi que des conseillers Pôle emploi Justice (CPEJ). Il s'agit de s'assurer que les personnes détenues puissent conserver un rôle et un statut au sein de leur famille. Mais aussi de garantir aux familles d'êtres reçues dans de bonnes conditions lorsqu'elle rendent visite à leurs proches.

Les agents de probations peuvent être confrontés à une demande de changement de référent ou faire eux même une démarche pour rediriger leurs détenus vers quelqu'un d’autre mais le suivi restera au SPIP.

Afin de permettre la meilleur réinsertion possible, et d’éviter la récidive, plusieurs choses, conseillées par les CPIP, les CPEJ et les associations sont mises en places au sein de la prison ainsi qu'à l’extérieur dans le but d'avantager les prisonniers à leur sortie.

Premièrement on a remarqués que dans la plupart des cas, lorsqu'un détenu travaillait en prison ses chances de récidiver diminuaient d'environ la moitié. Le fait d'avoir un travail en étant incarcéré renforce notamment les perspectives de réinsertion de l'individu. Évidemment ce n'est pas quelque chose d'obligatoire, depuis 1987, mais de fortement conseillé aux détenus.

Avant de leur proposer un travail on leur propose des programmes de formations. Qui représentent d'ailleurs un investissement particulièrement efficace et avantageux : 1 € investi dans un programme de formation réduit le coût global de détention de l'individu de 4 à 5 € dans les trois années suivant sa sortie.

Pour les incarcérés, Le travail en prison est un moyen de se rendre utile au sein de leur établissement et leur permet en même temps de se réinsérer plus facilement à leur sortie. Il en existe de plusieurs sortes : - le service général : les détenus sont employés directement à l'entretien des locaux et au fonctionnement courant de la prison ; - le travail en ateliers : les prisonniers occupent des activités productives “marchandes” pour des concessionnaires privés ; - le service de l’emploi pénitentiaire (SEP) : les détenus réalisent des activités productives "marchandes" pour la régie industrielle des établissements pénitentiaires.

Le prisonnier apprend à reprendre confiance en lui, à se réapproprier une discipline de vie. Travailler donne le sentiment à la personne d’être à nouveau actrice d’un projet collectif.

Mais malgré les avantages de travailler en prison pour la réinsertion, il devient de plus en plus rare pour les détenu d'y avoir recours. En effet, la part de détenus exerçant une activité rémunérée n’a cessé de diminuer : elle est passée de 46,5 % en 2000 à 29,2 % en 2016.

En plus de cette importante diminution on a pu observer une dégradation de la qualité des activités réalisées en détention. les incarcérés sont réduits à des activités de façonnage ou d’assemblage qui à l’extérieur ont pour la plupart disparues. Ces activités ont alors du mal à être pleinement considérées comme préparatoire à leur vie professionnelle à la sortie de prison.

Pour les plus défavorisés d'autres procédés sont mis en place, notamment par les conseillers pénitentiaires d'insertion et de probation (CPIP).

En effet, les CPIP organisent des forums d’Insertion par l’Activité Economique (IAE), destinés aux incarcérés les plus éloignées de l’emploi. En partenariat avec pôle-emploi, le conseil régional, la MEL, des associations et des employeurs. Les employeurs présents sont venus par choix en effet ils ont besoins de main d’œuvre et viennent en chercher parmi les détenus. Pour pouvoir participer, les détenus devaient répondre à certains critères, c’est-à-dire qu’ils soient en difficulté par rapport à :

- leur comportement,

- leur aménagement de peine,

- leur famille,

- leur situation financière,

- leur parcours,…

Cela représente tout un travail de préparation et de mise en place. Le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) de Sequedin travaillait depuis près d’un an sur son dernier forum qui a eu lieu le 13 novembre 2018. 14 structures IAE de la métropole lilloise ont participé à ce projet Ainsi qu’une soixantaines de détenus. Ils ont alors pu accéder à des ateliers CV, lettre de motivation, et préparation aux entretiens. Ces entretiens peuvent aboutir à un aménagement de peine en fonction de la situation du détenu ce qui entraîne une diminution de la récidive.

Parfois tous les détenus ne se réinsèrent pas car:

-la prison favorise les fréquentations délinquantes,

-la durée d'enfermement ,

-les aides proposées et la menée de sont projet

Balboni Emmanuelle nous a confié préférer les premiers entretiens qu’elle réalisait avec les personnes placées sous sa responsabilité. C’est-à-dire quand elle ne les connait pas encore, elle les laisse se présenter et se forge une opinion d’eux sans prendre en compte leur passé. En effet, elle étudie leur dossier entre les deux premiers entretiens qu’elle a avec eux.

Loïc Boldaquin, ...