La vie en Prison
- 26 janv. 2019
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Dernière mise à jour : 11 févr. 2019

A savoir : Depuis le 18 juin 2018, Valérie Decroix est la nouvelle directrice interrégionale des services pénitentiaires de Lille. Elle dirige alors 17 établissements pénitentiaires et 6 services pénitentiaires d'insertion et de probation(SPIP).
Une mesure mensuelle de l'incarcération a été effectuée le 1er janvier 2019 et les résultats ci dessous ont étés retenus :
On a notamment pu observer un certain degré de surpopulation dans les prisons, et au 1er janvier 2019, le nombre de matelas ajoutés à même le sol était de 1 389.
On peut notamment observer ce phénomène et l'importance qu'il a sur les prisons des Hauts de France grâce aux résultats démontrés par le tableau ci-dessous.

Dès leur incarcération, les détenus se voient attribués un numéro facilitant l’identification de chacun, appelés « numéro d’écrou ». Ils sont enregistrés dans le "registre d'écrou" de l'établissement et doivent constamment être munis de ce numéro pour pouvoir circuler. Il leur permet notamment d’accéder à leurs comptes bancaires ainsi qu’envoyer et recevoir du courrier de leur proche.
Ensuite ils subissent une fouille corporelle et on leur donne des vêtements à leur demande ainsi qu'une trousse de toilette avec le strict nécessaire à l’intérieure. Le renouvellement de cette trousse doit être assuré pour les détenus indigents. Rien n’est prévu pour les autres détenus. Ils doivent se procurer eux-même leurs produits d’hygiènes sur le catalogue pénitencier.
Dans le cas où un détenu est dit indigent cela veut dire qu'il n'a pas de famille, de ressource et de logement .
Le jour de son arrivée ou au plus tard le lendemain, chaque détenu doit être visité par le chef d’établissement ou par un de ses subordonnés.
Il est aussi présenté à un médecin pour qu’il recherche une possible maladie contagieuse ou évolutive qui nécessiterait peux-être des soins. Durant cet entretien, le détenu signale au passage toute maladie qui nécessite le suivi d’un traitement.
Ensuite le détenu passe un entretien avec les Conseillers Pénitentiaires d’Insertion et de Probation (CPIP) le jour même, ou le lendemain de leur incarcération . Durant celui-ci, les CPIP leur pose des questions personnelles, ils cherchent à obtenir des renseignements sur leur qualification, sur leurs expériences, leurs parcours professionnels,… etc. Mais aussi d’autres questions pour savoir s’ils vont recevoir du linge, du courrier ou des visites.
On peut dire que les CPIP sont des acteurs à part entière dans la préparation au projet de sortie du détenu , les agents ont une mission d'accompagnement personnel sur différents plans :
-Le plan personnel et familial
-Le plan professionnel avec la recherche d'emploi et de formation
Car à partir du moment où ils gagnent leurs bâtiments pénitenciers, les détenus doivent se montrer actifs et déterminés. On viendra alors leur proposer des formations professionnelles afin de les qualifier le plus possible dans la perspective de trouver un emploi, de reprendre des études ou encore d’effectuer des travaux dans la prison tels que l’entretien des locaux, la gestion des jardins,… Mais surtout de préparer au mieux leur sortie en fonction de leur peine. En effet pour cela les CPIP éclairent au maximum les détenus et construisent leur sortie avec eux, mais pour cela ils doivent en retour se montrer volontaires et motivés . Par exemple, s’il y a des cas de prisonniers SDF, on contactera des foyers, des associations, notamment pour leur trouver un métier. C'est une des raisons pour lesquelles les CPIP travaillent avec pôle-emploi.
Les différentes peines dites "sans hébergement":
- Le travail d’intérêt général (TIG) est une peine alternative à l'incarcération qui consiste en un travail non rémunéré au sein d'une association, d'une collectivité publique (Etat, région, département, commune)
- Le placement sous surveillance électronique (PSE) ou « bracelet électronique » est une mesure d’aménagement de peine permettant d'exécuter une peine d’emprisonnement sans être incarcéré. Le PSE permet d'exercer une activité professionnelle, de suivre un enseignement, une formation professionnelle, un stage ou un emploi temporaire, de rechercher un emploi, de participer de manière essentielle à sa vie de famille, de suivre un traitement médical ou de s'investir dans tout autre projet d'insertion ou de réinsertion de nature à prévenir les risques de récidive.
-La libération conditionnelle est une mesure d’aménagement de peine permettant la mise en liberté d'un condamné avant la date d'expiration normale de sa peine d'emprisonnement ou de réclusion, sous condition de respect, pendant un délai d'épreuve, d'un certain nombre d'obligations. Elle vise à la réinsertion des personnes condamnées et à la prévention de la récidive
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